En 2012, FIPES a conduit une étude sur le brevet professionnel et son usage à la demande du CCCA BTP

Le secteur du bâtiment et des travaux publics s’est beaucoup investi dans la voie de formation par apprentissage : aujourd’hui 1 apprenti sur 4 est un apprenti du BTP. Selon les niveaux de formation, cette proportion va de 3 à 5% pour les formations niveaux II et I, à 19% pour le niveau IV et 33% pour le niveau V. Concernant particulièrement le niveau IV, la proportion de BP est de 31% quand celle du Bac pro ne se situe qu’à 9%.

L’apprentissage représente 47% de l’effectif total en formation dans le BTP : deux voies se sont donc organisées, la voie scolaire et la voie de l’apprentissage avec un certain équilibre entre les deux : 47% d’apprentissage et 53% sous statut scolaire.

Cependant cet équilibre d’effectifs cache deux stratégies différentes d’offre de formations :

– La voie scolaire avec dans le passé récent : BEP, Bac Pro et Bac techno et BTS ou DUT, et désormais Bac Pro, BTS et une offre de CAP pour jeunes en difficulté ou qui ne pourront pas suivre en baccalauréat professionnel et bac général ou bac technologique et BTS et DUT
– L’apprentissage avec une offre de formation CAP /BP qui domine à côté d’une offre très modeste de baccalauréats professionnels et de BTS.

Les CFA du CCCA BTP forment plus de 71% des apprentis du secteur : le poids des orientations que prend ce réseau est déterminant dans le paysage de la formation professionnelle du secteur.
S’interroger sur leurs orientations compte tenu des évolutions des besoins de qualification des entreprises, de la récente rénovation de la voie professionnelle et du regard des jeunes sur les métiers du BTP, est impératif afin que ce réseau reconnu par l’ensemble des acteurs du système éducatif et de la formation professionnelle continue à assumer pleinement ses missions et les développe.

C’est pourquoi, dans le cadre des travaux en cours des CPNE conjointes du Bâtiment et des Travaux Publics sur l’apprentissage BTP, le CCCA-BTP conduit une étude sur l’attente des entreprises et des jeunes au regard de deux diplômes : le brevet professionnel et le baccalauréat professionnel.

Cette interrogation est renforcée par la récente rénovation de la voie professionnelle : le baccalauréat professionnel, nouvellement réformé, prévoit un nouveau cursus de 3 ans, qualifié de « parcours de référence » par Xavier Darcos, ministre de l’Education : désormais, le diplôme s’obtient en 3 ans, après une seconde, première et terminale professionnelles, ni son niveau, ni sa certification ne sont modifiés.

Cette importante rénovation interroge plusieurs champs :

  • Le champ de la qualification au regard des besoins des entreprises,
  • Le champ de l’orientation à l’issue du collège,
  • Le champ de l’organisation de la formation professionnelle initiale sous statut scolaire et apprentissage ainsi que la formation continue,
  • Le champ des pratiques pédagogiques, le diplôme Brevet professionnel en lui-même.

Télécharger la présentation de l’étude CCCA BTP

 

Etude sur l’impact de l’usage de la projection d’un documentaire dans les séquences d’information et d’orientation au collège, à partir du thème sur la place des femmes dans les métiers industriels

FIPES réalise, dans le cadre de ses actions d’information sur les métiers et parcours de formation, des documentaires dont la majeure partie est produite par les étudiants en master sociologie spécialité Image et société.

Il nous semble important cette année de conduire une étude sur l’usage d’un documentaire lors des séquences pédagogiques du parcours des métiers et des formations au collège et de tenter de mesurer l’impact du visionnage d’un documentaire auprès des jeunes.

Nous avons choisi de réaliser cette étude à partir du documentaire « Ces femmes qui rêvent de technique » qui témoigne de la place des femmes dans les métiers techniques du secteur de l’aéronautique. Ce documentaire a été produit à la demande de la Fédération nationale de l’Aviation Marchande et en partenariat avec l’association « Elles bougent » : il présente les parcours atypiques de trois femmes, il raconte leur quotidien et comment elles sont allées à l’encontre des stéréotypes en exerçant ce type de métier et en réussissant à y faire leur place.

Nous essaierons de savoir :

  • Si les représentations des jeunes générations seraient plus enclines à considérer ce phénomène comme normal et ne relevant plus d’une exception comme c’est le cas aujourd’hui.
  • Si la passation du DVD dans les classes de collège influence leur perception des métiers techniques et de la place des femmes dans ces métiers.
  • Nous tenterons de comprendre si les opinions des garçons à ce sujet jouent un rôle dans le choix et les représentations des jeunes filles.

Le but de cette étude est de mieux comprendre pourquoi si peu de jeunes femmes se destinent à des métiers techniques à tendance masculine, quels sont les leviers et les freins de cette présence et comment travailler sur les représentations sexuées des jeunes. C’est aussi l’occasion de s’interroger sur l’usage du documentaire dans les séquences pédagogiques organisées dans le cadre du parcours des métiers et des formations.

Télécharger les résultats de l’enquête auprès des collégiens

 

En 2010, FIPES a réalisé sur les conditions de réussite de la réforme du baccalauréat professionnel : les enjeux de la réforme en formation initiale sous statut scolaire et en apprentissage

L’évolution des niveaux de qualification est un constat partagé par notre société. La montée en qualification généralisée des emplois semble inéluctable : plus une population est formée, plus elle peut faire face aux évolutions économiques et sociales et s’y adapter.

Ce constat a conduit l’Europe à fixer des objectifs ambitieux présentés en 2000 dans le cadre de la stratégie de Lisbonne : 85% d’une classe d’âge titulaire d’un diplôme sanctionnant la fin de l’enseignement secondaire. Ces objectifs ont été repris dans le cadre de la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005 : 80% d’une classe d’âge titulaires du baccalauréat, 50% titulaire d’un diplôme de l’enseignement supérieur et 100% de jeunes qualifiés à un premier niveau avant la sortie du système éducatif.

En réponse à cette nécessité, le ministère en charge de l’éducation engage une réforme profonde du système de formation professionnelle en mettant en place à partir de 2009, la préparation en trois ans du baccalauréat professionnel. Ce nouveau parcours, qualifié de « parcours de référence » par Xavier Darcos, ministre de l’Education, remplace en lycée professionnel le parcours de deux ans de BEP (ou de CAP) suivis de deux ans de baccalauréat professionnel. Il peut également se mettre en place en apprentissage.

Désormais, le diplôme s’obtient en 3 ans, après une seconde, première et terminale professionnelles.

L’étude a pour objet de conduire une réflexion sur ce sujet afin de réaliser un état des lieux approfondi sur la situation actuelle et analyser les conditions de réussite d’une telle réforme.

Quelles sont les attentes du monde professionnel ? Si tous s’accordent sur une élévation du niveau de qualification des emplois, il convient de différencier les structures de qualification des trois grands secteurs de l’économie et d’analyser la montée en qualification dans chacun de ces trois secteurs.

On ne manquera pas de s’interroger sur le sens actuel du terme « qualification », sur la place des diplômés de niveau IV dans ces secteurs. Que signifie aujourd’hui un niveau IV en formation professionnelle ? Combien de certifiés de niveaux IV et par quels parcours y ont-ils accéder ? Quelle reconnaissance de ce niveau de qualification et quelle insertion permet-il ?

De même, l’étude fait le point sur les sorties sans qualification : qu’entend-on par ce terme ? Combien sont-ils ? Quelles sont les conséquences de la réforme ?

L’étude est composée de 3 parties :

  • La première partie présente les principaux éléments de cette réforme et sa genèse,
  • La deuxième partie présente les attentes du monde professionnel dans les trois grands secteurs de l’économie,
  • La troisième partie développe les conditions de réussite de cette réforme en lycées professionnels et en apprentissage.

 

En 2009, FIPES a réalisé deux études centrées sur l’information et l’orientation des jeunes

1. Une étude sur le concept d’attractivité des métiers et les indicateurs caractérisant cette notion.

Cette étude comporte :

  • Un approfondissement du concept d’attractivité selon les dimensions sociologique, psychologique, économique, à partir des recherches universitaires et d’enquêtes réalisées sur ce sujet,
  • Une présentation des enjeux des publics concernés par l’attractivité des métiers de la branche du secteur du commerce alimentaire de détail à partir notamment d’entretiens auprès des acteurs de la sphère éducative, du public jeune et/ou en recherche d’emploi, de la sphère médiatique d’appui et de la branche professionnelle (chefs d’entreprises et salariés) ainsi que des acteurs institutionnels,
  • Une proposition d’une liste d’indicateurs d’attractivité généraux et caractéristiques des métiers avec une proposition d’utilisation en fonction des priorités de la branche.

2. Comment favoriser la poursuite d’études des étudiants en BTS dans les secteurs de l’informatique et de l’ingénierie ?

Il s’agissait de :

  • Faire un premier recensement en BTS des coopérations technologiques,
  • Repérer des établissements ressources pouvant mettre en valeur les activités d’informatique et d’ingénierie,
  • Concevoir un modèle d’enquête reproductible afin d’étendre l’enquête à l’ensemble des autres diplômes et d’obtenir ainsi une connaissance accrue des possibilités offertes par les coopérations technologiques et les plateaux ressources en terme techniques et humains,
  • Créer les conditions de partenariat entre les sections de BTS et les formations supérieures licences, écoles d’ingénierie.

 

En 2008, FIPES a réalisé en lien avec ses actions de terrain, trois études centrées sur les compétences relationnelles

Le terme compétence relationnelle est polysémique : nombreux sont les mots utilisés pour décrire les compétences relationnelles : compétences méthodologiques, savoir-être, comportement, attitude… .

Actuellement, de nombreuses études leur sont consacrées et permettent sd’approfondir leur connaissance afin de proposer des plans d’apprentissages concrets et structurés favorisant la progression attendue pour telle ou telle composante du savoir-être.

  • Développer les compétences relationnelles dans l’école de la deuxième chance,
  • Les compétences relationnelles dans les diplômes professionnels « métiers du commerce interentreprises »,
  • Les compétences sociales et relationnelles : Quelles pratiques pédagogiques mettre en place ?